Repérer les escroqueries mail ou de location saisonnière

Lorsqu’un locataire vous demande de régler avec un mode de règlement peu communs (Moneygram, Mandat-Cash, ou Western Union), vous devez faire attention.

S’il y a des exceptions ces méthodes de paiement sont beaucoup utilisées dans le cadre d’escroqueries.

De manière général, tout comportement inhabituel ou flou concernant la réservation ou le mode de paiement des nuitées réservées dans votre  lieu d’accueil doit constituer une alerte rouge et vous inciter à la plus grande vigilance.

Pour éviter ces arnarques

Proposez plutôt des modes de paiements classiques et sécurisés. Si vous acceptez néanmoins d’utiliser un mode de paiement peu commun, penez le temps de vérifier l’identifié de votre locataire (recherche internet et contact direct) et les raisons de son recours à ce mode de paiement.

De manière général, récupérez toujours l’acompte avant l’arrivée des locataires et appliquez le principe, « pas de loyer intégralement réglé, pas de clefs ».

Le locataire va effectuer un virement supérieur au prix de la location que vous demandez. Il va s’excuser et vous demander de lui régler la différence.

De bonne foi, vous décidez de lui rembourser la somme, mais quelques jours plus tard, la banque annule le virement initial car non provisionné ou mis en opposition : vous avez donc perdu le montant de votre remboursement.

Pour éviter cette arnaque :

refusez toute demande de remboursement par virement et préférez un rembourserement au moment de l’état des lieux ou après l’entrée du locataire dans votre lieu d’accueil.

Le détournement du RIB d’un propriétaire est une arnaques courantes sur le web. Le locataire demande un réglement par virement bancaire et vous demande votre RIB ainsi que le contrat de location signé. Jusque-là tout est normal et plutôt rassurant.

Mais ensuite, le locataire arnaqueur va user de toutes ces données pour adresser une demande de virement par courrier postal, venant soi-disant de-vous à votre banque pour alimenter ses fonds à lui.

Votre signature sera visible sur le contrat qu’il aura modifié, ce qui facilitera grandement la tâche à l’arnaqueur. Si le banquier ne pousse pas son enquête plus loin, il validera le virement. Soyez vigilant et gardez de bons contacts réguliers avec votre banquier.

Il arrive qu’un locataire envoie une fausse confirmation de paiement ou un avis de virement via courriel. Il faudra faire attention, car il est tout à fait possible d’envoyer de fausses preuves de paiement qui sembleront pourtant valides grâce à une copie parfaite via des logiciels comme Photoshop.

Pour vous sécuriser  

Vérifier toujours la bonne réception des paiements sur votre compte ou auprès de votre banque avant de bloquer les dates d’un séjour. De manière général, récupérez toujours l’acompte avant l’arrivée des locataires et appliquez le principe, « pas de loyer intégralement réglé, pas de clefs ».

L’hameçonnage (phishing en anglais) est une technique frauduleuse destinée à leurrer un internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles et/ou bancaires en se faisant passer pour un tiers de confiance. Cette technique peut avoir lieu dans le cadre d’une location ou dans n’importe quel mail reçu sur votre boite. 

 Pour vous protéger contre les hameçonnages, il faut vous méfier dès qu’un mail vous demande de communiquer des données telles que :

• Des données personnelles : nom, prénom, adresse postale ou de messagerie, numéro de téléphone…
• Des identifiants de connexion : nom d’utilisateur, mot de passe…
• Des informations bancaires : RIB, numéro de carte bancaire…

Une petite analyse est nécessaire pour vous assurer que le mail n’est pas frauduleux. Mais par souci de prévention, ne communiquez jamais d’informations sensibles via un formulaire mail (mot de passe, informations bancaires).

Les éléments a observer avec attention :

• Le corps du texte. 
  L’apparence du courriel est souvent très similaire à celui des courriels officiels… mais vous pouvez déceler dans le corps du message d’éventuelles fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe, des maladresses linguistiques, des formules peu utilisées comme “Cher client”, etc. Attention : les tentatives d’hameçonnage sont de mieux en mieux réalisées et les fautes de français sont moins présentes qu’autrefois dans ces courriels (emails) frauduleux.

• L’adresse de messagerie de l’expéditeur. 
  Elle est souvent différente de ce à quoi elle devrait ressembler. Observez notamment avec attention le nom de domaine, c’est-à-dire la partie de l’adresse de messagerie à droite du caractère @. Un organisme ou une grande entreprise vous adressera toujours un message émis depuis son nom de domaine (exemple : XY@entreprise.fr et non pas entreprise@XY.com).

• Le lien. 
  Soyez vigilant avant de cliquer sur le lien proposé dans le message. S’il est frauduleux, il vous redirigera vers un site dont l’adresse n’est pas celle du site officiel ! Pour lever le doute, comparez le lien proposé dans le mail avec l’adresse du site officiel. Pour voir le lien sans cliquer, vous pouvez placer la souris sur le lien pour que l’information apparaisse. Attention : il est parfois extrêmement difficile de repérer la différence entre l’adresse frauduleuse et l’adresse légitime. Parfois, un seul caractère peut changer dans l’adresse du site pour vous tromper. 

• L’interface du site.
  Si vous n’avez rien repéré de suspect dans les étapes précédentes et que vous avez accéder jusqu’au site proposé en lien du mail, vérifier tout de même l’interface. La présentation du site frauduleux peut imiter à la perfection les sites officiels. Mais pour s’économiser des efforts de construction du site, souvent les menus ou liens divers ne sont pas actifs. Vérifiez alors que les liens du menu ou du pied de page vous mènent bien à de vraies pages du site officiel, avec la bonne adresse.

Vous n’avez rien repéré de suspect dans l’email mais vous avez encore un doute quant à la fiabilité de l’expéditeur ?Dernière solution : contactez directement l’organisme concerné pour confirmer le message ou l’appel que vous aurez reçu.

Pour aller plus loin

• Concernant le cyber hameçonnage et sa prévention, consultez l’article suivant : https://www.cybermalveillance.gouv.fr/tous-nos-contenus/actualites/arnaques-par-message-electronique-comment-identifier-et-dejouer-lhameconnage
• Concernant la cybermalveillance et les bonnes pratiques pour s’en prémunir consultez le site officiel : https://www.cybermalveillance.gouv.fr/
• Pour signaler un mail frauduleux une fois que vous l’avez repéré :
  https://defense-du-consommateur.ooreka.fr/fiche/voir/378006/signaler-un-mail-frauduleux

Voilà la liste des comportements suspects qui nécessitent que vous soyez vigilants :

• Des questions sur votre lieu d’accueil ou demande de réservation qui n’ont rien à voir avec votre annonce (exemple : demander si le lieu est loin de la mer alors que vous êtes à 150km de la côte, ou bien vous louez un gîte et on vous demande de réserver votre bungalow)
• Des dates de séjours non concordantes, trop flexibles ou anormalement longues
• Un locataire “trop confiant” qui ne pose aucune question sur le lieu, ne souhaite pas de contrat,
• Une demande de location ou l’interlocuteur est différent du locataire. Veillez à avoir un responsable identifié en cas de difficulté ou problème.
• Des coordonnées qui ne concordent pas. Les coordonnées doivent être similaires entre la personne qui vous a contacté et celles qui vont figurer sur le contrat sinon ce n’est pas bon signe.
• Beaucoup de fautes d’orthographe ou de synthaxe dans les échanges, en plus d’autres éléments suspects. Bien sûr tout le monde fait des fautes ou des coquilles, mais si cet aspect vient s’ajouter à d’autres détails suspects, cela devient un marqueur.