Accueil Paysan reçu par la Ministre déléguée chargée du Tourisme, dans le cadre de la loi Le Meur
La loi Le Meur du 19 novembre 2024, visant à limiter la location de meublés de tourisme dans les zones à forte pression foncière, a des effets délétères dans de nombreux espaces ruraux. Si l’esprit de la loi est tout à fait louable, ce sont les effets collatéraux qui fragilisent le tissu rural. En effet, le législateur s’attaque aux revenus locatifs du tourisme en considérant qu’ils constituent une rente pour les propriétaires.
Si c’est le cas pour certain·es, d’autres en revanche ont choisi d’utiliser les revenus locatifs pour valoriser leur compétence d’accueil. Ces revenus rémunèrent un accueil personnalisé pour les visiteurs, le temps passé par les hôtes à donner aux vacanciers une meilleure perception de la ruralité. Ces revenus sont une force fragile pour des territoires depuis longtemps délaissés par les services de l’État.
Le réseau Accueil Paysan, tout entier investi dans l’accès aux vacances pour tous, se bat depuis trente ans pour un accueil personnalisé à la campagne. Accueil Paysan considère que l’activité d’accueil à la campagne est une manière de dynamiser le tissu rural et d’offrir aux visiteurs une meilleure compréhension des espaces naturels.
C’est investi de ce message que Marie Anick Flochlay et Olivier Berthelot, co-président·es de la FNAP, seront reçus ce vendredi au bureau de Mme Delattre chargée du tourisme au Ministère de l’Économie. Leur message sera clair :
- Faire reconnaître le réseau Accueil Paysan comme garant d’un accueil rural et personnalisé, et proposer que la simple labellisation soit une condition à l’exonération de taxe d’habitation sur les maisons secondaires.
- Proposer de revenir aux anciens barèmes d’abbatements pour les petits revenus fonciers.


Autre sujet qui me semble important ‘: le camping à la ferme
Il est mis à mal au regard de l’obligation que le camping se fasse hors terres agricoles!!!!
Un non sens si l’on veut permettre à des accueillis de venir se poser sur une ferme, pour un temps de découverte et pour mieux comprendre ce qu’est le metier de paysanne-paysan. De plus souvent ces projets sont un complément de revenu à de petites structures qui viennent de s’installer et qui ont des produits paysans.
Il me semble que le réseau doit aller défendre ce type d’accueil auprès des administrations compétentes, pour que les administrations locales prennent en compte et soutiennent ce type de projet , qui n’est pas une artificialisation de terres agricoles